Bonjour à toutes et tous,
J’ai souhaité profiter de ce traditionnel cocktail du SPI pour que nous prenions la parole sur nos enjeux essentiels en cette édition 2024, qui restera une édition marquante à plusieurs titres.
Je tiens tout d’abord à remercier Gilles Sacuto dont j’ai la lourde charge de prendre la suite à la Présidence du syndicat depuis le mois dernier,
Je tiens à remercier chaleureusement l’équipe des permanents du SPI qui se bat tous les jours avec force et persévérance, un peu comme un producteur ou une productrice le ferait.
1/ Cette année est une année marquante pour le SPI d’abord avec les 53 œuvres produites par nos adhérents et présentées dans toutes les sélections cannoises.
33 en sélection officielle dont 7 en compétition long métrage et 4 en courts métrage,
9 à Un certain regard,
9 à La Semaine de la Critique,
7 à la Quinzaine des Cinéastes
et enfin 4 à l’ACID.
J’ai déjà eu l’occasion d’en découvrir certaines ces derniers jours et je suis impressionné par leur force et leur variété, que ce soit en fiction, en documentaire ou en animation.
Ces œuvres, vos œuvres, d’une incroyable diversité, confirment la vitalité et qualité de la production indépendante en France. Ce sont elles qui font rayonner notre pays à l’international comme en atteste la liste impressionnante de prix obtenus ces deux dernières années dans les plus grandes manifestations. Bravo à vous toutes et tous, on peut espérer encore de nombreux prix à l’issue de cette quinzaine.
2/ Marquante ensuite, par un accord historique signé entre France Télévisions et les organisations du Cinéma ce vendredi 17 mai à Cannes,
C’est un accord structurant pour toute la filière pour les 5 prochaines années par lequel France Télévisions s’engage notamment à :
- Investir au moins 80 M€ par an dans les œuvres cinématographiques, dont au moins 65 M€ en préfinancement dans 60 films minimum.
- Et pour la première fois, France Télévisions s’engage à financer au moins 25 films d’animation sur la durée de 5 ans de l’accord ; J’insiste sur ce point car cela a été un combat essentiel pour le SPI.
Cet accord est le fruit de plusieurs mois de négociation et survient dans un contexte de réforme à grande vitesse de l’audiovisuel public.
A ce sujet, le SPI s’interroge sur le fond du projet : Une fusion, mais pour quoi faire ?
Pour le moment, beaucoup de questions se posent et restent sans réponse claire. Il faudra veiller à ce que la diversité éditoriale soit préservée.
D’ores et déjà, nous voulons remercier les parlementaires qui lors de l’examen de la proposition de loi de M. Lafon, ont écarté la deuxième partie de cette proposition de loi qui réouvrait notamment la définition de la production indépendante.
Nous remercions également vivement les députés M. Gaultier, M. Bataillon pour leur PPLO qui prévoit de pérenniser le système de financement de l’audiovisuel public par un Prélèvement sur recettes de l’Etat, c’est à dire à la source, sans nécessité de passer par le budget de l’Etat. C’est un élément central de l’indépendance du financement du service public. Nous espérons vivement que cette proposition prospère avec le soutien de Mme Isabelle Roche, la présidente de la commission culture et du Gouvernement.
Le SPI demeurera extrêmement attentif à ce que le financement de l’audiovisuel public demeure dynamique de manière pluriannuelle.
3/ 2024 sera marquante enfin et surtout par le combat que le SPI mène avec l’ensemble de la filière contre les Violences sexistes et sexuelles. Là encore, après des mois de travail nous avons pu signer vendredi 17 mai des avenants à la convention collective qui devraient totalement changer le paradigme de la lutte contre les VHSS. Ces mesures très concrètes s’inscrivent dans une lutte que nous menons depuis des années et qui impose une mobilisation sans faille. Pour exprimer cet engagement des productrices et producteurs du SPI dans ce combat je laisse la parole à Carine Ruzniewski, productrice et élue du bureau long métrage.
Simon Arnal – Président du SPI
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