Aujourd’hui, c’est 65 millions. Demain ce sera 3 milliards. Amoindrir le budget de France Télévisions aujourd’hui, c’est faire le jeu de l’extrême droite.

France Télévisions est le pilier du service public et de l’exception culturelle française.

Tous le reconnaissent, en France comme partout dans le monde, notre modèle d’exception culturelle est vertueux. Nous le défendons depuis près de 80 ans car il crée de l’emploi, du soft power, des exportations. En un mot : de la richesse.

Mais surtout, l’audiovisuel public crée du lien social, au plus près dans les territoires et représente une porte d’entrée vers la culture pour de nombreux citoyens.

Alors qu’il est attaqué comme jamais, notamment par l’extrême-droite et ses relais dans les médias à longueur de journées, suivre la voie du Gouvernement Bayrou en diminuant aujourd’hui son budget de création, c’est envoyer le signal dans l’opinion que d’une certaine façon l’extrême droite a raison. C’est dérouler un tapis rouge au démantèlement du service public à plus ou moins court terme. 

Le service public de l’audiovisuel a déjà consenti à des efforts importants. La Cour des comptes le souligne dans son tout récent rapport : entre 2018 et 2022, France Télévisions a vu le concours de l’État baisser de 161M€. Des pertes d’exploitation et des résultats déficitaires ont suivis. A tel point que la Cour des comptes demande maintenant à l’État de prendre des mesures de recapitalisation de son entreprise publique avant le 31 décembre 2026.

Aujourd’hui, une baisse de 65 millions d’euros, ce pourrait être 60 % des documentaires en moins pour le 1er diffuseur de documentaires en France, plus de 80 épisodes de séries de 52’ non financés par an, la disparition de toutes les captations de spectacles vivants ou encore des œuvres d’animation. Une remise en cause de l’accès à la culture pour le grand public sur tout le territoire, mais aussi 65 millions d’euros de salaires, de cotisations sociales et fiscales en moins, de TVA, et de droits d’auteurs : une vraie casse sociale !

Nous dénonçons la mort de pans entiers de la création qui contribuent à notre identité culturelle, à notre soft power et in fine au fonctionnement de notre démocratie. 

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