Au lendemain des rencontres de Lille consacrées à l’intelligence artificielle, nous voulons saluer à nouveau les avancées du règlement européen (IA Act) qui a consacré la nécessité d’une transparence du recours à l’intelligence artificielle en matière de création audiovisuelle et cinématographique.

Les producteurs indépendants qui innovent au quotidien dans leur travail de création sont conscients des opportunités de l’intelligence artificielle générative comme de la nécessité de réguler ce nouvel outil.

Leur expérience des outils d’IA déjà existants les conforte dans l’idée que l’intelligence artificielle générative ne sera pertinente pour la création audiovisuelle et cinématographique que si elle intègre la diversité de la création européenne. À défaut, c’est un risque d’appauvrissement créatif et culturel qui est à craindre.

Cela ne pourra se faire que dans le respect des lois, du droit d’auteur et de notre régulation culturelle et sociale.

Les engagements de transparence adoptés au sein de l’IA Act sont une première étape indispensable. Outre la question de la rémunération liée au recours à l’intelligence artificielle, de nombreuses questions doivent être envisagées et en premier lieu celle de la responsabilité des différentes parties prenantes. La responsabilité du recours à l’IAG doit être traité vis-à-vis des citoyens, vis-à-vis des ayants droits, vis-à-vis des talents et des professionnels de toute la filière tant par un encadrement juridique approprié que dans le cadre du dialogue social et notamment par la création de formations adaptées.

Le SPI, en accord avec les recommandations de la commission interministérielle de l’intelligence artificielle, appelle auteurs, producteurs, diffuseurs, distributeurs, agents, partenaires sociaux à engager sans attendre un travail autour d’une charte des bonnes pratiques en matière d’intelligence artificielle.

Contact :
Emmanuelle Mauger – Déléguée générale adjointe
SPI – 4, Cité Griset – 75011 Paris – Tél. : 01 44 70 70 44