COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                                                                  Paris, le 16 juin 2022

Festival d’Annecy 2022 : les chantiers et priorités du SPI Animation pour l’année à venir

Le SPI félicite ses adhérent.e.s pour leurs sélections au Festival international du film d’Annecy 2022. Les producteur.ices présentaient cette année en compétition 7 longs métrages, 14 courts métrages, 6 œuvres audiovisuelles, 3 films de commande, 2 œuvres VR, 5 Work in Progress et 12 pitchs. Cette sélection record reflète le dynamisme du collège Animation, créé en 2018 et représentatif depuis cette année au sein de la branche de la production de films d’animation. 

L’édition 2022 du Festival aura permis au SPI de confirmer sa place au sein du plus grand évènement mondial de l’animation. Le syndicat est présent, pour la première année, parmi les exposants au MIFA. Il renouvelle son partenariat avec « France in Shorts », dispositif dédié au court métrage d’animation, en collaboration avec l’AFCA, l’Agence du court métrage et AnimFrance. Et, comme chaque année, il a été présent pour ses adhérents notamment au travers de rencontres dédiées et d’un cocktail. 

Les producteurs indépendants sont, plus que jamais, mobilisés pour un meilleur financement des œuvres cinématographiques et audiovisuelles d’animation, grâce à des dispositifs de soutien adaptés aux professionnels confirmés comme aux nouveaux entrants et à un marché ouvert à la diversité des œuvres.

Le syndicat a mené une réflexion et émis des propositions, d’ores et déjà entendues par le CNC, parmi lesquelles :

  • Une réforme de l’aide à la création visuelle et sonore (CVS) qui favorise les spécificités de l’animation au travers d’une commission dédiée, la suppression de la majoration créée en 2018 et la réintégration de l’enveloppe correspondante de 1,5 M€ au sein de l’aide,
  • L’introduction d’une définition claire de l’œuvre d’animation dans le Règlement général des aides afin que les dispositifs puissent répondre aux besoins propres.

Nous continuerons à être force de proposition dans le cadre de la revue générale des soutiens du CNC.

L’année à venir doit également être l’occasion de renforcer le lien de confiance entre les auteur.ices et les producteur.ices. A cet égard, une discussion est en cours concernant l’organisation de nos relations.  Les soutiens au développement du CNC doivent mieux accompagner ce travail du tandem producteur.ices-auteur.ices d’animation. Nous demandons donc à présent au CNC de lancer une grande concertation autour du développement. Il en va de la diversité de nos œuvres, de la lutte contre la concentration de notre secteur et de la préservation d’un écosystème où chaque société, chaque créateur, doit avoir sa place.

Le SPI souhaite enfin s’engager sur la question de l’exposition des œuvres cinématographiques d’animation et de ses acteurs, ceci afin de renforcer la place de l’animation au sein du cinéma, en militant notamment pour que les grands festivals et évènements intègrent nos films sans plus les considérer comme des œuvres périphériques. Nous ne pouvons plus continuer de placer l’œuvre de fiction de prise de vue réelle comme unique centre de la création cinématographique au détriment du cinéma du réel et du cinéma d’animation.

Le SPI estime que les chaînes privées doivent davantage être au rendez-vous pour financer l’animation française reconnue internationalement. Les plateformes annoncent encore un intérêt timide à l’égard du genre tout en soulignant le grand professionnalisme de notre filière. Les clauses de diversité, négociées avec l’ARCOM en décembre dernier, ne sont pas à la hauteur du potentiel de notre filière. Une discussion doit être réenclenchée avec ces nouveaux partenaires.  La fusion à venir des chaînes TF1 et M6 doit également représenter une opportunité pour l’animation française et non une réduction des budgets et de la prise de risque éditoriale.

Quant à France Télévisions, elle investit chaque année au moins 32 M€ dans l’animation. C’est notre premier partenaire. Une stratégie de développement numérique parallèle au maintien d’une offre linéaire a été déployée depuis trois ans. Un travail en faveur de la diversité est amorcé, y compris en matière de visibilité ultra-marine. Ce renforcement éditorial passe par une garantie du financement de l’audiovisuel public, de manière pérenne et indépendante. Il s’agit d’un chantier prioritaire pour les producteurs indépendants. Nous serons aux côtés de Madame la ministre Rima Abdul Malak et des parlementaires pour défendre l’avenir de notre création, véritable actif stratégique pour la France.

Contact presse :

Emmanuelle Mauger – 01 44 70 70 44

Le SPI – Syndicat des Producteurs Indépendants – 4, Cité Griset – 75011 Paris