Les producteurs de cinéma et d’audiovisuel indépendants félicitent Roselyne Bachelot qui rejoint le Ministère de la Culture en plein combat pour la souveraineté culturelle française, dans une période de bouleversements inédits pour le secteur culturel en particulier.   

L’expérience politique, l’énergie et la force de conviction de Roselyne Bachelot seront des atouts précieux pour accompagner notre secteur, confronté aux conséquences de la crise sanitaire et aux transformations majeures du paysage audiovisuel français, induites par l’arrivée des plateformes.              

Les mesures d’urgence prises par le gouvernement pendant le confinement ont, certes, épargné une faillite immédiate à de nombreux producteurs et prestataires des industries techniques.  

Toutefois, les entreprises du secteur cinématographique et audiovisuel restent dans l’attente d’un plan de relance sectoriel massif qui doit, a minima, donner les moyens au CNC d’accompagner la relance de nos industries dont l’activité a été totalement interrompue pendant plusieurs mois et se trouve toujours partiellement à l’arrêt. Il faudra des mesures financières directes pour les producteurs, comme une majoration des crédits d’impôt cinéma et audiovisuel, leur permettant d’absorber les surcoûts liés à la Covid-19. A cet égard, le fonds d’indemnisation mis en place par le CNC remédie partiellement à la défaillance des assureurs privés, mais rien n’est prévu pour la relance de la production.  

Dans cette perspective, il paraît à la fois indispensable de revoir la trajectoire financière de l’audiovisuel public, de pérenniser France 4 et France Ô, de moderniser et de rendre plus juste la Contribution à l’Audiovisuel Public, et d’accentuer le dialogue fructueux entre l’État et les collectivités territoriales pour consolider une filière de production présente sur tout le territoire, y compris en Outremer.              

À la veille de la transposition des directives européennes « Services de médias audiovisuels » (SMA), « Droit d’auteur » et « Câble et satellite », les producteurs de cinéma et d’audiovisuel demandent que l’intégration des plateformes dans l’écosystème national fasse participer les nouvelles plateformes internationales au financement de la création, comme le font les chaînes de télévision historiques et dans le respect des mêmes principes de diversité culturelle et d’indépendance de la création. Tous les genres doivent profiter de ce nouveau financement, pour le cinéma et l’audiovisuel : long-métrage, court-métrage, fiction, documentaire, animation, œuvres numériques, mais aussi captation de spectacle vivant, théâtre, danse, concerts, opéra… Qui sont les plus durement frappés par la crise.  

Les producteurs de cinéma et d’audiovisuel membres de Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI) et du Syndicat des agences de Presse Audiovisuelles (SATEV) se tiendront aux côtés de la nouvelle Ministre de la Culture pour défendre la souveraineté culturelle française et affirmer la singularité de notre création dans le monde.