Le BLOC tient à exprimer son profond désaccord avec l’Avis rendu par l’Autorité de la Concurrence dans la perspective de la réforme de l’audiovisuel, à la suite de sa saisine par la Commission des affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale pour analyser le secteur de la communication audiovisuelle, notamment les relations entre les différents acteurs, et évaluer l’efficacité et la pertinence des possibles évolutions législatives et réglementaires.
La remise en cause de l’indépendance de la production ou la confusion entre les obligations portant respectivement sur le cinéma et l’audiovisuel sont autant d’exemples parmi d’autres de partis pris hostiles aux principes fondamentaux de notre politique culturelle, autant d’expédients dangereux pour un système de régulation vertueux et efficace pour la diversité des œuvres.

À l’heure où la France et ses partenaires européens agissent pour faire contribuer les opérateurs internationaux au financement de la création française et européenne, cet avis propose de résorber les différences par un «moins-disant» culturel, à rebours de toute ambition politique et économique.

En occultant opportunément une partie significative des enjeux, particulièrement ceux portant sur la création, il n’interroge pas, ni même analyse, ce qui fait de la France le premier pays de cinéma en Europe, acteur exemplaire des coproductions internationales et exportateur de premier plan.

Le BLOC appelle à une régulation juste, adaptée à l’environnement numérique, soucieuse du dynamisme du secteur cinématographique et de son rayonnement. La France doit être à la hauteur de ce défi, en plaçant au centre du débat l’exception culturelle, la diversité de la création, la diffusion des œuvres et la sauvegarde de l’indépendance.
Ce n’est pas en les mettant à mal que l’on résoudra la situation des opérateurs historiques face aux GAFAN. C’est au contraire par la création, ceux qui l’initient et la développent, que la France construira de véritables perspectives d’avenir.